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Ostéopathie pédiatrique


L'ostéopathie peut avoir un impact significatif sur le bien-être et le développement du bébé. Si vous rencontrez des difficultés avec votre enfant, je ne peux que vous recommander de consulter. Car la période du post-partum peut être éprouvante et générer du stress, de la fatigue et de l’épuisement.

Une consultation débute toujours par un recueil d’informations concernant la grossesse, l‘accouchement et le début de vie du bébé. Vient ensuite un temps d’écoute pour aborder le ou les motif(s) de consultation. Le tempérament de l’enfant et le contexte dans lequel il évolue depuis sa naissance sont des paramètres importants à prendre en compte. Pour terminer, le traitement se passe sur table ou dans les bras, en fonction des réactions du nourrisson.

Je recommande toujours de prendre le carnet de santé en consultation et dans la mesure du possible, que l’enfant ait mangé avant. Mon but est de créer une atmosphère sereine pour que la consultation se passe le mieux possible, c’est pourquoi j’invite le(s) parent(s) ou accompagnant à s’approcher de la table lors du traitement.

Les troubles digestifs et les pleurs inconsolables associés dont pourraient souffrir un nourrisson engendrent souvent beaucoup d’inquiétude, à juste titre. C’est pourquoi ces troubles représentent probablement le motif de consultation le plus fréquent. Bien qu'ils puissent être préoccupants, la plupart d’entre eux sont temporaires et s'améliorent avec le temps. Et des solutions existent pour les accompagner au mieux!

Des problématiques d’allaitement maternel peuvent également être pris en charge en ostéopathie.

Au niveau préventif, il est primordial de repérer une préférence positionnelle ou asymétrie posturale. En effet, dépister un torticolis et/ou une déformation crânienne positionnelle (plagio- ou brachycéphalie) est essentiel pour tenter de régulariser la situation le plus tôt possible.

NB : étant donné la spécificité des premières années de vie, il est important de consulter un ostéopathe formé spécifiquement en pédiatrie. La prise en charge doit toujours se faire en douceur et dans le respect du bébé et des parents présents.


Motifs de consultation


Troubles digestifs (RGO/reflux - Coliques - Constipation)

Concernant le RGO, on le définit par la remontée du contenu de l'estomac dans l'œsophage, entraînant parfois des régurgitations, avec ou sans douleurs. Il en existe deux types : le reflux physiologique et pathologique. Le premier n’a aucune incidence sur la prise de poids et le confort de votre bébé, et n‘a donc pas besoin de traitement. Le second, quant à lui, doit être diagnostiqué par un médecin et nécessite une prise en charge médicale.

Quant aux coliques, elles se manifestent par des pleurs intenses et inconsolables, souvent en fin de journée et entre 2 semaines et 3 mois (il existe un pic autour des 6 semaines). Elles peuvent certes provenir d’une immaturité du système digestif mais ce n’est pas toujours une fatalité. Les coliques n’ont a priori pas d’incidence sur la santé globale de l’enfant, mais elles peuvent être éprouvantes pour lui et ses parents. 

Pour finir, la constipation chez le nourrisson se caractérise par des selles peu fréquentes ou dures, rendant leur évacuation difficile et douloureuse. Elle peut être causée le plus souvent par un manque d’hydratation, des changements alimentaires ou une alimentation inappropriée. Il est important de surveiller la fréquence et la consistance des selles pour s’assurer du bien-être de l'enfant. 

En cas d‘inconforts digestifs chez votre enfant, mieux vaut avant tout veiller à ce qu’il prenne correctement le sein (si allaité) ou soit capable de prendre le biberon efficacement. Car toute prise d’air est en effet susceptible d’occasionner des  problématiques digestives.

Déformation crânienne positionnelle ou DCP (plagio - ou brachycéphalie)

La plagiocéphalie est la DCP la plus couramment rencontrée en consultation. Elle se définit par un méplat d’un côté du crâne avec ou sans retentissement sur les oreilles et le front. La brachycéphalie, quant à elle, correspond à un aplatissement postérieur du crâne (au niveau de l’occiput).

Face à une DCP, le but de l’ostéopathe est d’agir sur la prévention, le dépistage, le traitement et son suivi adapté. Pour ce faire, j‘utilise régulièrement au cabinet un appareil de mesure (craniomètre) afin de quantifier et de suivre le plus objectivement possible l’évolution d’une déformation crânienne. La prise de photo peut également être intéressante pour suivre l’évolution. 

En fonction du degré de sévérité de la déformation, le travail collaboratif avec un kinésithérapeute formé prend tout son sens.

Difficultés d’allaitement ou troubles de la succion

Pour un allaitement maternel optimal, il est essentiel que le nourrisson puisse bouger librement. Des tensions cervicales ou des déséquilibres posturaux peuvent gêner la succion. C’est pourquoi l’ostéopathie a un rôle à jouer dans la prise en charge de ces tensions. En cas de difficultés persistantes, faire appel à une conseillère en lactation peut être essentiel.

Du côté de la maman, un problème d’allaitement se traduit essentiellement par des douleurs/pincements, qui peuvent vite dégénérer en crevasses autour du/des mamelon(s).

Du côté du bébé, plusieurs signes peuvent se manifester, tels que de l’inconfort/agitation au sein, des fuites de lait, de la fatigue/endormissement au sein, une préférence de prise au sein, des bruits de claquements de langue, et bien souvent difficultés digestives associées. La situation se complique encore plus si la prise de poids est insuffisante.

NB : un allaitement n’est pas censé entrainer de douleurs chez la maman. Et une insuffisance de production lait provient la plupart du temps d‘un trouble de la succion de l’enfant (hors contexte pathologique de la maman). Des solutions existent donc agir le plus tôt possible sera toujours le mieux!

Tensions corporelles (torticolis, asymétrie posturale,…)

Ces tensions chez le nouveau-né sont bien souvent dues à la position in utero ou des suites de l’accouchement (utilisation de ventouses ou forceps, durée du travail ou de la poussée,…). 

On observe relativement fréquemment en consultation une préférence positionnelle de rotation de tête (qualifiée de « torticolis postural »), voire même une impossibilité à tourner la tête d’un côté sans aide (suspicion de « torticolis congénital »). 

Il est également possible d’observer un bébé qui a une attitude plus globale figée dans une posture spécifique (dite aussi en « virgule ») , que l’on qualifiera alors d’asymétrie posturale. Dans ces cas précis, la motricité libre est altérée, ce qui peut perturber le développement psycho-moteur de l’enfant. Il est important d’agir rapidement afin d’éviter qu’une déformation crânienne ne s’installe.

Frein de langue restrictif 

Le frein de langue est la petite bande de tissu située entre la langue et le plancher de la bouche. Il est dit « restrictif » s‘il est plus court ou épais que la normale. Ce caractère restrictif a donc un retentissement sur la mobilité de la langue et peut altérer de nombreuses fonctions.

Parmi les signes retrouvés dans la littérature, on peut citer : difficultés à téter, difficultés de prise du biberon, troubles digestifs exacerbés, difficultés alimentaires lors de la diversification, troubles de langage ou encore orthodontiques. Si une respiration buccale est objectivée, de plus en plus de professionnels sensibilisés à cette problématique n’hésitent pas à rajouter à cette liste des troubles du sommeil et ORL.

En cas de suspicion de frein restrictif, je conseille toujours aux parents de se tourner vers une équipe médicale compétente car cette situation nécessite un diagnostic clair et des informations complètes et éclairées, avant une éventuelle intervention chirurgicale.